COMMUNIQUE
En Mai 68 le monde entier avait 20 ans.
Les américains étaient les mêmes et faisaient la guerre au Vietnam. Nous manifestions dans les rues de Santiago, Paris ou Londres avec un drapeau rouge et le béret Che Guevara. Dans les poches un petit paquet de marijuana cultivée dans le jardin et à la main, les disques des Beatles. A la fin de la manif on rentrait dans les facs qu’on occupait, déterminés à rester jusqu’à l’arrivée des nouvelles autorités qui mettraient en action les réformes démocratiques que nous exigions.
Dans ces nuits blanches, on parlait, on chantait et surtout on s’aimait les uns sur les autres.
On avait 20 ans. On se croyait les maîtres de la vie. On voulait changer le monde.
40 ans après, les américains ... sont en guerre, tuant des innocents dans différentes parties de la planète. Nous sommes de nouveau dans les rues de Santiago, Paris ou Londres. Nous n’avons pas beaucoup changé. Eux non plus.
Le monde, lui, a changé. En bien et en mal. Chacun de nous le ressentira selon la dose d’optimisme qu’il a dans le corps. On a inventé d’autres outils de lutte. Internet, les mobiles et la nouvelle technologie se mettent aussi au service d’un monde plus juste, plus solidaire et plus fraternel.
Ce festival Mai 68 organisé par le Théâtre Aleph est un hommage au combat permanent que chaque génération devrait mener pour qu’un jour l’humanité soit enfin capable d’offrir la lumière à l’Homme.